Penser le travail au prisme des cancers professionnels
Le nombre de personnes atteintes de cancer ne cesse d’augmenter. Cette pathologie est même devenue la première cause de mortalité en France.
Des milliers de salarié.e.s sont exposé.e.s à des cancérogènes dans le cadre de leur activité professionnelle. Ouvriers du bâtiment, mécaniciens, travailleurs agricoles, sous-traitants dans les centrales nucléaires, mais aussi agents de nettoyage, laborantins, coiffeuses et esthéticiennes, vétérinaires, etc. : quasiment tous les secteurs sont concernés.
Pourtant, les politiques publiques de lutte contre le cancer se focalisent le plus souvent sur les comportements dits « individuels », invitant à « ne plus fumer, ne plus boire, bouger plus et manger mieux ». Elles ne disent rien ou si peu sur les expositions professionnelles, contribuant à les éclipser du débat public.
Il y a 20 ans naissait le Giscop 93 (Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle en Seine-Saint-Denis), un dispositif de recherche-action, avec pour ambition de questionner le travail dans ses liens avec les inégalités sociales de santé et de lever le voile sur un déterminant le plus souvent minoré dans l’épidémie des cancers, le facteur professionnel.
À l’occasion de cet anniversaire, il organise un colloque intitulé « Penser le travail au prisme des cancers professionnels : une priorité dans la lutte contre les inégalités sociales de santé ».
Particulièrement chorales, ces deux journées d’échanges visent à faire dialoguer plusieurs registres d’expertises et à promouvoir ainsi la complémentarité des savoirs. Elles réunissent des chercheur.e.s de plusieurs disciplines (sociologie, histoire, droit, géographie, économie, épidémiologie, science politique, santé publique, ergonomie), des acteur.trice.s du mouvement syndical et associatif, des professionnel.le.s de santé, des représentant.e.s institutionnel.le.s, etc.
Ce colloque est ainsi l’occasion, à rebours des cloisonnements entre santé publique, santé au travail et santé environnementale, de rappeler la pertinence d’une approche globale de la santé, dans une perspective de prévention, d’amélioration des conditions de travail et de réduction des inégalités sociales de santé.
► Entrée est libre mais inscription obligatoire avant le 6 octobre afin de permettre l’organisation logistique du colloque.
► Accès par la ligne 7, arrêt Fort d’Aubervilliers
