Le 25 novembre dernier avait lieu la remise des prix du concours vidéo sur le sexisme ordinaire à l’université organisé par ASPC.
Une de nos étudiantes en Master 2 Droit des Activités Numériques Mame Diarra Bousso DRAME, a remporté le 2e Prix.
Elle revient ici, sur l’élaboration de son film et son palmarès.
L’objectif était, à travers une vidéo de 3mn max, d’explorer les différentes formes de sexisme (et éventuellement ses répercussions) dans des environnements variés tels que les lieux d’enseignement et de formation, les stages, les événements sur les campus ou encore les soirées étudiantes.
À travers ce projet intitulé « Le sexisme ? C’est normal ! », mon objectif était de mettre l’accent sur certains stéréotypes sexistes clichés mais surtout de faire comprendre que si le sexisme perdure, c’est bien parce que les auteurs et victimes le banalisent, voire ne sont même pas conscients du caractère sexiste du comportement concerné. De ce fait comment dénoncer ce que l’on n’identifie pas ?
En ce sens, le personnage principal de la vidéo, Diarra, accepte et normalise sur un ton sarcastique, tous les comportements sexistes dont elle est victime. « Je suis étudiante évidemment que… » sont les maîtres mots de cette vidéo.
L’idée m’est venue d’un concept de vidéo en vogue sur les réseaux sociaux, à savoir le concept « évidemment que » qui consiste à confirmer des stéréotypes ou préjugés clichés sur un ton sarcastique souvent accompagnés d’une image déconstruisant ce stéréotype.
L’écriture m’a pris assez de temps puisqu’il fallait, d’une part, que les exemples à illustrer soient percutants et d’autre part, que leur formulation soit claire de sorte que toute personne visionnant la vidéo sans contexte puisse comprendre que c’est une sorte de parodie sur le sexisme.
Quant aux conditions de tournage, c’était un peu compliqué pour diverses raisons :
Pour le matériel je n’ai utilisé que mon téléphone ce qui fait que le son du micro n’était pas aussi clair et pur que je le voulais.
Concernant les acteurs, je n’étais pas censé apparaître dans la vidéo à la base mais pour des raisons d’indisponibilité de volontaire, j’ai dû m’y mettre. Heureusement j’ai pu compter sur Mouhamafou SIDIBE qui a bien voulu jouer dans la vidéo et qui m’a vraiment assistée dans le montage.
La vidéo ayant été tournée en semaine il était difficile de trouver des salles disponibles et bien éclairées. Bien que n’étant que deux à y apparaître l’ambiance était au rendez-vous notamment durant les mises en scène puisqu’on devait rester concentrés sur les tons et gestes des diverses scènes.
N’étant pas une professionnelle en montage, je me suis tournée vers mon ami précité et en utilisant CapCut nous sommes parvenus à atteindre un résultat assez satisfaisant au bout de 6 heures de montage.
Dans l’ensemble, je n’étais pas très satisfaite de la qualité de la vidéo mais je comptais vraiment sur le script et le concept pour rattraper cela. Je ne pensais donc pas faire partie de lauréats d’autant plus qu’il y avait tout de même plusieurs participants. Étaient en compétition 17 projets de vidéos : 6 de l’université Science Po, 5 de l’université Paris Cité et 5 de Sorbonne Paris Nord dont la mienne.
Le lundi matin j’avais reçu un mail intitulé invitation personnelle que j’avais à peine lu pendant que c’était juste un mail de rappel de la date de la cérémonie. Ce n’est que l’après-midi vers 16h en lisant mes mails qu’en le relisant, je me suis rendue compte qu’il m’était en réalité annoncé que je faisais partie des lauréats et que j’étais attendue à 17h30 au Campus Condorcet.
La cérémonie était précédée d’une table ronde sur le thème de la vidéo « le sexisme ordinaire à l’université ».
J’ai été surprise d’obtenir le 2nd prix puisque le mail ne précisait pas le rang je m’attendais à être troisième.
C’était vraiment une expérience enrichissante, d’autant plus que c’est ma première année en France et au sein de cette université.
Retour en images de la soirée :